Le contexte

Si l’environnement montagneux et le dynamisme économique de la région grenobloise est une chance pour le territoire et ses habitants, cette géographie a aussi ses revers avec la présence de risques majeurs, qu’ils soient naturels ou technologiques.

Le territoire grenoblois est particulièrement vulnérable avec 60% de la population et des emplois du territoire exposé à au moins un risque majeur. En considérant le risque sismique, l’ensemble de la population est exposé. Ces aléas peuvent être naturels comme les éboulements, avalanches, feux de forêts, glissements de terrain, ou encore les inondations de plaine, torrentielles ou de ruissellement sur versant, les séismes… Certains de ces phénomènes comme les inondations ou les feux de forêt sont exacerbés par le changement climatique. Les risques technologiques peuvent être de différents types, risque toxique, nucléaire, thermique (feu) ou de surpression (explosion). Ils peuvent impacter les personnes ou l’environnement.
Si ces événements ont une très faible probabilité de survenir, les conséquences peuvent être graves, pour les habitants et la vie locale.

La surveillance et la prévention des risques majeurs en France est assurée par un dispositif réglementaire associant l’État, les collectivités locales et les acteurs publics, en lien avec la recherche scientifique. La Métropole de Grenoble est engagée à ce titre depuis 2017 dans une stratégie de résilience construite sur 5 axes :

• Mieux connaître les risques sur le territoire,
• Favoriser un urbanisme résilient et soutenir la réduction de la vulnérabilité existante,
• Aider à la planification de crise communale et planifier les modalités d’intervention métropolitaines en cas de crise majeure,
• Améliorer, diffuser et entretenir une culture du risque métropolitaine,
• Contribuer aux dispositifs de protection contre les aléas.

Ce suivi du territoire se traduit notamment dans des plans d’aménagement urbains résilients et des dispositifs de prévention et d’information en direction des décideurs, des entreprises mais aussi des habitants. En effet, pour en diminuer l’impact humain, social et économique, et favoriser le plus rapidement possible le retour à la normale des territoires après une catastrophe majeure, il est indispensable de sensibiliser et d’acculturer les populations concernées.

« Préparer les populations à faire face aux risques, renforcer leur pouvoir d’agir face aux situations de crise et développer leurs capacités d’adaptation est un enjeu essentiel »
IRMA (Institut des risques majeurs)
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La problématique

Développer la culture du risque et favoriser la résilience

L’information des populations est un des éléments les plus importants pour assurer la sécurité des personnes et permettre la résilience du territoire. Il existe de nombreuses actions en ce sens : sites d’informations, réunion publiques, dépliants d’information, cartographies, test mensuel des sirènes d’alerte, courriers d’information, posters ou fiches pratiques centrées sur quelques messages essentiels. Au-delà de ce volet institutionnel, une approche plus sensible des risques est également développée au travers de jeux de simulation, d’évènements culturels, d’installations artistiques ou de pièces de théâtre…

Un constat s’impose cependant : à l’exception du portail Géorisques, ou du site Aux alentours (crée par la Maif avec les données de Géorisques) peu d’outils numériques destinés à sensibiliser les habitants sur ce sujet semblent avoir été imaginés et mobilisés à ce jour, alors que le numérique aujourd’hui est un moyen de faciliter l’accès à une information riche, ciblée, actualisée et interactive, et qu’il existe un très grand nombre d’informations et de données produites.

L’objectif

Le challenge consiste à imaginer et concevoir un outil numérique à destination des habitants :

• qui améliore la connaissance et la compréhension des risques sur leur espace de vie
• qui prépare leur réaction et leur adaptation en cas d’événement ou de crise
• qui facilite leur implication à long terme dans une culture locale des risques majeurs et des enjeux environnementaux

NB : Le challenge ne concerne pas la gestion de crise et de secours.
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Les pistes

• Mettre en scène une information locale, précise, localisée, intégrée…
• Transformer pour les rendre appropriables le Plan familial de mise en sureté (PFMS), ou les documents réglementaires, cartes et fiches existants (ex. DICRIM)
• Présenter les risques au regard des enjeux environnementaux, économiques et stratégiques de l’aménagement urbain, industriel, touristique, commercial… (par ex. comprendre les cours d’eau et leur dynamique, le rôle des barrages hydrauliques…)
• Participer à la mémoire des événements à partir des informations et témoignages existants mais aussi de la mémoire des habitants
• Outiller la résilience en anticipant les évènements, en aidant les citoyens à agir de manière adaptée et en organisant la solidarité, en amont et après, la catastrophe…

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Les données disponibles…

Ensemble des aléas hydrauliques et gravitaires
Zonage règlementaire des risques qui détermine la constructibilité
Risques industriel : Installations Classées pour la Protection de l’environnement et sites SEVESO
Entreprises
Localisation des repères de crues
Lits mineurs des cours d’eau de la Métropole
Données carroyé de l’Insee renseignant la population
Lieux sensibles en cas de crises (écoles, Ehpad, bibliothèques, etc)
Sites stratégiques en cas de crises (mairie, centres techniques, etc.)
Statistiques de vulnérabilité par commune (entreprises/emplois, Logements/population, équipements publics)
Illustrations/vidéos/motion design sur les risques
Modèle 3D du territoire
Photos de la photothèque de l’IRMa
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